Biographie de Shaykh Abd Allah Zandafou

 

Généalogie. 

Il est issu d’une famille de  chôrfa dont la lignée remonte jusqu’au prophète sws 

Il est le Shaykh Abdallah Zandafou Al Qâdiri fils de Moulay Mohammed, fils de Moulay Ahmad, fils de Moulay Abd Al Qâdir de la tribu des ouled Almâne, descendant du saint vertueux le Pôle Moulay ‘Amor Zenatti Zendafou Al Ouadghiri Al Idrissi, fils de Moulay Ahmad, fils de Moulay ‘Ali, fils du saint vertueux Moulay Abdallah fils de Sidi Al ‘Abbas, fils du saint vertueux Moulay ‘Abd Al Jabbar, fils de Moulay Idriss, fils de Moulay Ishâq, fils de Moulay Ali Zayn Al ‘Abidine, fils de Moulay Ahmad fils de Moulay Mohamed Nafs Zakiyya, fils de Moulay Abd Allah Al Kâmil, fils de Moulay Hassan Al Mouthanna, fils de Moulay Al Hassan Sibt, fils de Moulay Ali Ibn Ali Tâlib que Dieu honore son beau visage et fils de Fâtima La Resplendissante, fille du Prophète Mohammed que les prières et les salutations soient sur Lui. 

Naissance et enfance. 

Il est né à Oujda la capitale de l’est marocain en 1942. C’est une région réputée pour le nombre de saints de la Voie Qâdiri. 

Le Shaykh a grandi dans une famille marocaine qui baignait dans la spiritualité, il fut donc dès sa plus tendre enfance éduqué dans la droiture et l'amour de son prohain. Il a appris une partie du coran, il a aussi acquis les connaissances de bases qui incombent à chacun de la jurisprudence Mâlikite, et la ‘Aqida Ash’arite, auprès des Shouyoukhs de Oujda.

Il s’est ensuite concentré sur ‘Ilm al Ihsân appelé aussi la science du soufisme (‘Ilm Tassawwuf) Cette science est d’ailleurs le cœur de l’Islam. 

Il a collecté de nombreux manuscrits qu’il a étudié., Il a persévéré jusqu’à constituer une bibliothèque importante. 

Caractère 

Il parlait peu méditait beaucoup. Il était doté de nobles manières raffinées. Il avait le visage serein souriant. Shaykh Abdallah était d’une gentillesse d’une bonté et d’une générosité sans commune mesure. Quiconque venait à sa zaouia repartait nourrit spirituellement et physiquement. 

Il marchait d’une manière humble et légère comme s’il ne touchait terre. Tout le monde l’aimait, il était considéré comme un Shaykh, un père un oncle ou un ami. Il avait ce don de mettre à l’aise tous ceux qui venaient le voir sans distinction de classe sociale, de sexe ou d’origine. Il était le confident de chacun. معنا وإلا فاتتك المعاني)، 

Comme son noble grand père le prophète que les prières et les bénédictions soient sur lui, personne ne venait le voir sans que son affaire ne soit réglée, ou sans que Sidi Abdallah n’apporte du réconfort. 

Il était réputé pour avoir un sens de l’hospitalité hors du commun. Sa phrase de prédilection pour quiconque venait le voir était : « Marhaban ‘ind Sidi Rabbi » (bienvenu chez le bon Dieu) 

Efforts dans la Voie.

Il s’adonnait à beaucoup d’exercices spirituels. Il pratiquait beaucoup la méditation les prières surérogatoires. Il était complètement plongé dans l’évocation du Nom d’Allah. Il avait la particularité de jeûner tous les jours sauf les deux Aid (fête du sacrifice, et fête de la rupture du jeûne du Ramadan). 

Il s’est mis ensuite à exhorter les gens à revenir à Dieu avec sagesse et bienveillance. 

Il a construit la zaouia de ses propres mains dans les années 80. 

Dieu a facilité cette construction car lorsque les ouvriers finissaient leur journée de travail. Le lendemain à leur retour sur le chantier il trouvaient que le chantier était dans un état plus avancé que ce qu’ils n’avaient laissé la veille.

Degré spirituel et parcours initiatique. 

Il était un pôle spirituel (Qûtb). Shaykh Abdallah Zandafou avait atteint le degré spirituel ou il voyait le prophète que les prières et les bénédictions soient sur lui à l’état de veille. Il recevait ces enseignements et sa connaissance directement de lui. 

Il était ce qu’on appelle un « Fârd Mohammadi », un adorateur « singulier ». 

En effet il avait traversé toutes les étapes et acquis les secrets spirituels qui caractérisent le verset 63 sourate 25 : 

Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui, lorsque les ignorants s’adressent à eux, disent : «Paix». 

1) La première étape devenir un serviteur du Tout miséricordieux à travers des actes surérogatoires comme le stipule le hadith rapporté par Al Bukhari: 

Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi par les actes surérogatoires

2) La seconde étape l’Amour Véritable 

Après avoir pratiqué les actes d’ascèse, le corps béni du Shaykh Abdallah Zendafou a pu recevoir les lumières du prophète Mohammed que les prières et les bénédictions soient sur lui. Il est alors devenu l’Aimé et l’Amant. Il a goûté à l’Amour véritable que seul une poignée d’élu a pu connaître comme l’évoque la suite du Hadith dans lequel Dieu dit « jusqu’à ce que Je l’aime. » 

C’est ainsi qu’il est devenu véritable adorateur du Tout Miséricordieux. 

3) Shaykh Sidi Abdallah Zandafou a alors atteint le stade de la « Hawana ». 

Cette étape spirituelle est explicitée dans la suite du Hadith 

Je deviens son ouïe avec laquelle il entend, sa vue avec laquelle il voit, sa main avec laquelle il combat et son pied avec lequel il marche. S’il Me demande alors quelque chose Je la lui donne et, s’il Me demande Ma protection, Je la lui accorde ».

Sa pratique de la Sunnah 

Shaykh Abdallah Zandafou avait une compréhension profonde de la Sunnah (tradition prophétique). Il l’appliquait d’ailleurs à la lettre. 

Sa connaissance était tellement vaste qu’elle ne s’arrêtait pas au domaine des livres ou des écrits. Il avait la connaissance gustative (Ad Dhawq) et maîtrisait ce qu’on appelle la Sunnah Fi’liyyah (La tradition prophétique à travers les actes). 

En effet la Sunnah ne se cantonne pas à la répétition de paroles ou une imitation machinale de faits et gestes. Il s’agit de ressentir, de percevoir, de parler, de toucher de soigner, de réagir comme le prophète, de manière à être son fidèle successeur sur terre. 

La tradition prophétique touche tous les aspects de la vie. 

Le Shaykh Abdallah Zandafou était le parfait représentant du prophète que les prières et les bénédictions soient sur lui. 

Son imitation et son suivi étaient tels qu’il a pu refaire vivre des traditions délaissées que beaucoup de personnes considèrent à tort comme étant des miracles. 

Le prophète avait certes des particularités et des capacités que seul lui détient. Cependant dans toutes ses interactions horizontales hors révélation (avec les êtres humains et les créatures), c’est son côté humain qui primait. La preuve réside dans le verset 110 sourate La Caverne. 

Dis : « Je ne suis qu'un mortel semblable à vous. Il m'est révélé que votre Dieu est un Dieu unique. Que celui qui espère la rencontre de son Seigneur accomplisse de bonnes actions et qu'il n'associe personne dans l'adoration de son Seigneur ».

Les anecdotes qui vont être révélées ne relèvent donc pas de faits dit « miraculeux » mais d’actes que chaque être humain est potentiellement capable d’atteindre à la condition de se libérer de l’emprise de l’égo au moyen d’actes d’adorations tout en étant reconnaissant.

La sécheresse à Khouribga. 

Un talib (étudiant apprenant le coran) a rapporté : 

Dans les années 70/ 80 la région de Khouribga a connu une sécheresse particulièrement rude. Les troupeaux mourraient, les arbres dépérissaient les ruisseaux s’asséchaient. Un habitant eu alors l’idée d’aller voir le Shaykh Abdallah Zandafou lui demandant d’implorer Dieu dans l’espoir que ses prières soient exaucés et ainsi voir la pluie tomber.

Al Hajj Zandafou a réuni une délégation à Oujda pour aller à Khouribga. Arrivé sur place Il leur dit : « Celui qui veut donner de son temps et de sa personne pour aider ses frères qu’il reste à l’exception de ceux qui ont des impératifs car nous allons rester sur place le temps qu’il faudra pour que la pluie tombe et que les ruisseaux se remplissent de nouveau » 

Une partie du groupe rebroussa chemin. 

Le Shaykh dit ensuite : « Demain par la volonté de Dieu nous allons débuter ». 

Les personnes restantes étaient persuadées qu’une ‘Imara (cérémonie spirituelle ou on évoque le nom de Dieu debout jusqu’à l’extase) allait se dérouler suivie de la prière de l’Istisqa (demande de la pluie). Ils se préparèrent donc. Les hommes ayant pour certains amenés du bétail les sacrifièrent les femmes se mirent au fourneau. Tout le monde se préparait avec joie frénésie pour la cérémonie. 

Le lendemain matin le Shaykh pris tout le monde au dépourvu. 

Il convoqua les habitants de la ville et leur demanda : « y a-t-il parmi les habitants des personnes en conflit ? »

Les habitants un peu décontenancés répondirent par l’affirmative. 

Le Shaykh leur dit d’un air grave : « amenez-les-moi. » 

Les personnes en conflit se présentèrent à lui. Il régla les différends qui opposaient chacun. En milieu d’après-midi tout le monde s’était réconcilié. 

Il dit alors : « Nous en avons terminé pour aujourd’hui. » 

Le deuxième jour il convoqua toutes les veuves, femmes âgées et les orphelins, il s’enquit de leur besoin. Il ordonna ensuite à leur famille restante, ou à leur proches de désigner des volontaires qui prendraient en charge leur besoins matériels et financier quotidien. 

Comme le jour précédent en milieu d’après-midi, il ne restait plus une veuve, une femme agée ou un orphelin qui ne soit pris en charge par la communauté. 

Le Shaykh sourit et dit : « Il y a encore encore du bien au sein de notre communauté. Il faut juste qu’une personne la mobilise (la communauté). Nous en avons terminé pour aujourd’hui. » 

Le troisième jour, le ciel s’assombrit, l’air devin lourd, les nuages s’amoncelèrent et devinrent noir. A midi des pluies diluviennes s’abattirent sur la ville et les ruisseaux se remplirent jusqu’à ce que l’eau déborde de leurs lits. 

Ce qu’a fait le noble Shaykh n’est pas issue d’un effort d’interprétation, il s’agit plutôt d’une connaissance qu’il a reçue directement du prophète.

 

La guérison d’une jeune fille aveugle. 

Un jeune marocain résidant à l’étranger vit une jeune fille aveugle dont le handicap n’était pas visible. Il eut le coup de foudre et fit part à ses parents de son désir de la demander en mariage. 

Comme les coutumes marocaines le veulent, la mère accompagnée du père du fils et de quelques personnes de la famille allèrent demander la main de la jeune fille. 

Les parents de la demoiselle furent étonnés qu’un jeune homme ait jetté son dévolu sur une personne aveugle. Ils demandèrent donc à la famille du prétendant s’ils étaient au courant de ce handicap. Gênés ceux-ci répondirent par la négative. Ils posèrent immédiatement le verre de thé qu’on venait de leur servir et prirent congé. La jeune fille fut très blessée la mère fut touchée par la tristesse de son enfant. Ayant entendu parler du Shaykh Abdallah Zandafou elle prit sa fille le lendemain de cet événement et alla le visiter pour lui demander des remèdes afin qu’elle recouvre la vue et une invocation pour qu’elle guérisse. Le Hajj Zandafou regarda les deux femmes avec plein de compassion et les réconforta par de belles paroles. Il termina en disant il y aura du Khayr (bienfait) par la volonté d’Allah. Il se mit alors à lui frotter les yeux en prononçant le nom de Dieu. 

Il s’arrêta et la fille recula, il lui dit : « ouvre les yeux ». La fille les ouvrit. Abdallah Zandafou lui demanda alors : « que vois-tu ? » La jeune fille répondit : « une lumière faible » Shaykh lui demanda : « et maintenant ? » Celle-ci répondit : « La lumière devient de plus en plus forte. » « Et maintenant ? » poursuivit le Shaykh.
La fille lui dit « je vois des silhouettes floues. » « Et là » dit le Hajj Abdallah : « Je vous vois ! » s’exclama t-elle. Le Shaykh lui ordonna : « regarde sur ta droite. » Elle dit : « Je vois une femme. » Le hajj lui demanda : « sais-tu qui elle est ? » La fille répondit : « non je ne sais pas. » Le Shaykh lui dit : « va la saluer et embrasse là tu me diras ensuite si tu sais qui c’est. » La fille s’exécuta et dit avec émotion : « c’est ma mère Tonton Zandafou » 

Cet épisode est similaire à la guérison de l’œil de Qatadah par le prophète que les salutations soient sur lui 

Le Prophète a rétabli l’œil de Qatâdah dans son orbite 

Al-Bayhaqiyy a rapporté de Qatadah Ibnou n-Nou^man qu’il avait été blessé à l’œil le jour de la bataille de Badr. Son œil pendait sur sa joue. Des compagnons ont donc voulu le couper et ont demandé la permission au Messager que les bénédictions soient sur lui qui leur a alors dit ce qui signifie : « non ». Le Prophète a fait appeler Qatadah, il a palpé l’œil et l’a remis en place de sa main bénie. C’est ainsi que l’œil de ce compagnon a été rétabli. La guérison fut totale au point que Qatadah ne savait plus après cela lequel de ses deux yeux avait été blessé. 

La sécheresse en Arabie Saoudite. 

L’Arabie Saoudite avait fut un temps connu une sécheresse et un prince d’Arabie Saoudite bien que, dans un élan de détresse demanda à beaucoup de maîtres et saints du monde arabe de venir et prier pour demander la pluie. 

Cette demande parvint aussi à Shaykh Zandafou qui avec l’autorisation de feu Hassan 2 accepta l’invitation et s’envola pour l’Arabie Saoudite. 

Le Shaykh arriva sur place et une fois en compagnie des autres Shouyoukhs il s’aperçut que beaucoup d’entre eux étaient intérieurement « vides ». Il fut pris d’un état spirituel et commença à réciter un refrain connu : « O notre Maître nous quémandons ton agrément, implorant devant Ta porte. » Son état de ferveur s’intensifia à tel point qu’il balança ses babouches et commença à marcher pieds-nus. Les vertueux autour de lui furent affectés par son état, et ils se mirent à l’accompagner dans la récitation. Il ne se passa pas plus de quelques minutes sans que la pluie ne se mette à tomber abondamment

Son projet inaccompli 

Il avait un regard nouveau, pour répondre aux enjeux du temps. Il avait décidé de créer une centre d’enseignement des préceptes de l’Islam en compagnie de son ami Shaykh Mohammed Saidi fortement influencé par sa vision.

Dans cette école il avait décidé de mettre un cursus en place : 

1 - L’apprentissage du Coran dans une école traditionnelle. 

2 - L’apprentissage des bases de la jurisprudence Malikite, de la grammaire, de l’exégèse coranique (Tafsir) et de la croyance (‘Aqida). 

3 - L’enseignement des bases du soufisme à travers des cours notamment Iqad Al Himâm,

4 – L’enseignement de la science de l’Heure. 

Ces enseignements courts auraient aussi été accompagnés par une formation professionnelle. Le but étant de former une personne étant capable d’être utile à la société sur une période de trois ans. 

Ce centre aurait été essentiellement autofinancée par la mise en place de commerces. 

Elle aurait pris la forme d’une association composée d’un comité de direction de plusieurs personnes étant connus pour leur droiture et leur ascétisme.

 

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