La « lettre ouverte au monde musulman » d'Abdennour Bidar

Question :

As Salam alaïkoum.

Je viens de lire la « Lettre ouverte au monde musulman » d’Abdennour Bidar, parue dans l’hebdomadaire Marianne. Deux pensées me viennent à l’esprit. La vision qu’a Abdennour Bidar du monde musulman est la même que celle qui est façonnée par les médias depuis des lustres, au travers d’images systématiquement négatives, dans lesquels l’esthétique prime sur la vérité. Aussi, il fait grief à ce monde des mêmes griefs que la propagande occidentale lui fait, et qui sert juste à masquer la violence des rapines de l’Occident et ses destructions, sous couvert de lutte pour les droits de l’homme.

Pourquoi n’invoque-t-il pas, par exemple, la justice ou l’établissement d’Etats de droit ? N’est-ce pas plus important ? Pourquoi ne pas démontrer les mécanismes de domination économique qui vouent les populations de ces pays à la pauvreté ad vitam aeternam ? Et j’en passe !

Bien à vous, mes chères frères en Allâh.

Wa salam alaïkoum.

Réponse :

As-Salam `alaykoum.

Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux.

Vos interrogations pointent du doigt ce qui fait toute la crispation actuelle. Nous allons, si Dieu le veut, tenter de vous répondre, en nous focalisant sur l’essentiel. Et puisque cette lettre ouverte d’Abdennour Bidar s’adresse à l’ensemble de la communauté musulmane, dont nous faisons partie, c’est aussi pour nous une occasion de lui répondre.

 

Système de valeurs

Avant de nous pencher sur cette lettre ouverte, il faut nous intéresser à son auteur. La tribune d’Abdennour Bidar, parue dans un numéro de Marianne du mois d’octobre 2014 [1], fait suite à l’assassinat d’Hervé Gourdel. Son contenu n’est pas une surprise et s’inscrit en parfaite continuité avec ce que propose l’écrivain et philosophe depuis des années. Pour faire simple, il estime que les institutions de l’Islam sont dépassées et ne sont pas en mesure de faire face aux enjeux de la modernité. De fait, il est donc nécessaire de réformer l’Islam et ses institutions, en s’appuyant sur la raison, l’analyse critique, et les valeurs dites des « Lumières », issues de l’Europe du 18ième siècle.

Cette vision des choses est assez minoritaire dans le monde musulman occidental. En revanche, elle est très présente dans un milieu bien identifié : celui des musulmans issus de l’immigration, et de quelques convertis, qui ont cheminé à travers l’école de la République, maçonnique, jusqu’à faire de longues et souvent brillantes études supérieures. Il s’agit donc d’une population lettrée, instruite, qui dispose d’un outillage intellectuel pointu. Elle a adopté, pour diverses raisons malheureuses, le système de valeurs imposé à la France par la Franc-Maçonnerie depuis la Révolution, celui des Lumières, qui est devenu, dans son esprit, la norme naturelle de référence.

Dans la Religion de Dieu, toute démarche analytique est la bienvenue, surtout si elle débouche sur l’acquisition de savoirs. Or, le recours à la raison n’est pas une nouveauté en Islam. Il remonte aux premières générations de Croyants, qui ont justement identifié qu’à lui seul, l’esprit critique n’est pas en mesure de faire émerger les conditions de ce que nous appelons la Réhabilitation. Par ailleurs, la philosophie des Lumières étant prise pour norme de référence, alors même qu’elle est à l’origine de tous les dérèglements qui génèrent des tensions dans le monde, se pose la question de l’objectivité réelle du propos de Monsieur Bidar.

 

L’héritage spirituel de l’Islam

Le malaise global qu’Abdennour Bidar désigne est réel, mais l’analyse qu’il en fait nous parait naïve et en dehors des véritables enjeux. C’est ce que nous découvrons tout au long de cette «Lettre ouverte au monde musulman ».

Dans le premier paragraphe, il explique que sa démarche est nourrie par la pensée occidentale et le soufisme. Or, la notion de soufisme, surtout dans ces milieux lettrés en Occident, est assez vague et peut désigner plusieurs choses. Dans le cas présent, nous pensons qu’Abdennour Bidar désigne par soufisme le résultat d’une expérience personnelle, toute relative,  et d’un certain nombre de lectures.

Dans un entretien accordé à Oumma.com,  il qualifie le soufisme de « sacré fossilisé », « desséché », et donne sa vision du renouveau de l’Islam en des considérations bien éloignées de la réalité du monde et de ce qu’est patrimoine vivant de l’Islam [2]. Il serait plus exact pour lui, donc, de dire que sa démarche est nourrie par la pensée occidentale et par sa propre conception du soufisme, qui n’est pas la même que celle que vivent une écrasante majorité d’itinérants depuis des siècles. Il semble même avoir cherché dans le soufisme, visiblement, autre chose que ce qu’est réellement le soufisme. Dans ces conditions, il ne fallait pas qu’il s’attende à y trouver autre chose que de la frustration.

Le cheminement spirituel est une démarche exigeante qui nécessite en amont une préparation intérieure et une orientation de l’âme. Son propos démontre qu’il n’a pas souhaité enraciner en lui cet état d’esprit, et qu’il n’en a pas assimilé les fondements, passant ainsi à côté de l’essence même de ce qu’est le soufisme. Contrairement à ce qu’il dit, le milieu du soufisme est aujourd’hui encore très prolifique. Il suffit, pour s’en rendre compte, d’appréhender la contribution des sages contemporains, concrète et clairvoyante [3] [4] [5]. Monsieur Bidar fait la louange du soufisme en se référant au passé, alors que la spiritualité musulmane est transmise pour être tournée vers l’avenir. Il a au mieux une compréhension bien à lui des choses, marginale et qui n’engage que lui.

Cet exemple nous montre qu’il est nécessaire de relativiser l’objectivité d’Abdennour Bidar et la pertinence de son analyse. De deux choses l’une : soit il a effectivement des carences en matière d’Islam et de spiritualité, mais il estime au contraire avoir suffisamment investi le domaine puisqu’il juge nécessaire d’en sortir [6], soit les contributions proposées par les maîtres de la Sagesse ne sont pas recevables à ses yeux, car elles ne répondent pas aux critères fixés par la Franc-Maçonnerie et le Nouvel Ordre Mondial, qui sont pour lui la norme de référence. Mais dans un cas comme dans l’autre, son discours répond à des intérêts autres que le chemin de Foi.

 

Monde musulman et sectes fondamentalistes

Dans les paragraphes suivants, Abdennour Bidar attribue la paternité de Daesh, d’al Qaïda, d’an Nosra, et autres mouvements islamistes, à un monde musulman sclérosé et arriériste. Non seulement ce raccourcis est profondément naïf, mais il prive surtout son analyse des éléments fondamentaux pour comprendre la situation. Si les conditions actuelles du monde musulman, il est vrai vacillantes, ont permis l’émergence de ces mouvements déviants, ils sont surtout le fruit d’interventions extérieures malintentionnées, dont certaines sont aujourd’hui avouées et revendiquées [7] [8]. Il est bien regrettable qu’Abdennour Bidar n’aille pas au bout de sa démarche et ne demande pas des comptes à ceux qui tirent les ficelles de cette tragédie [9] [10] [11], et qui veulent entrainer l’Occident dans une guerre contre l’Islam. Nous aurions aimé le voir appeler, comme nous le faisons, à la démission du Président de la République et de son gouvernement, suite aux attaques du 7 janvier, car l’exécutif français est en grande partie responsable et artisan de la montée du terrorisme dans le monde [12]. Mais son examen de surface, pas très courageux et politiquement correct, ne lui permet pas d’aller jusque-là.

Abdennour Bidar revient également sur la dynamique #NotInMyName, expliquant que la démarche va dans le bon sens mais qu’elle ne dédouane pas le monde musulman de faire sa propre autocritique. Nous avons déjà expliqué en quoi ce genre d’opération est une vaste arnaque. Nous allons simplement nous contenter de redire que toute cette mascarade répond à un but précis : « mettre les musulmans sous pression pour faire taire les revendications Traditionnelles et sociétales de l’Islam, et empêcher que les valeurs sociales et familiales de la religion musulmane ne constitue, alliée à d’autres sensibilités Traditionnelles, un contre-empire » [13] [14]. Mais, puisqu’Abdennour Bidar prend pour norme de référence les valeurs imposées par la République maçonnique, il lui est difficile d’identifier la vraie nature des enjeux qui secouent le monde actuellement, qui n’est rien d’autre qu’un conflit opposant l’héritage Traditionnel au projet de la finance internationale.

Il est absolument nécessaire au Nouvel Ordre Mondial, pour sa survie et l’aboutissement de son œuvre, d’étouffer la moindre parcelle de résistance, et de promouvoir, en parallèle, des auteurs comme Abdennour Bidar, incapables de poser un véritable diagnostic sur la situation, et qui n’abordent pratiquement jamais les véritables thèmes de fond, parmi lesquels, ceux que vous avez évoqué dans votre question. Ceci, parce que ces sujets mettent directement en évidence le projet de destruction du Nouvel Ordre Mondial, et les traiter convenablement risquerait de faire obstacle à sa cause.

Nous rappelons par ailleurs qu’Abdennour Bidar est désormais l’animateur de l’émission Cultures d’Islam sur France Culture, depuis la disparition d’Abdel Wahhab Medeb, très proche de lui idéologiquement. Il n’est pas à exclure qu’un certain nombre de ces auteurs politiquement corrects, aux propos compatibles avec les objectifs du Nouvel Ordre Mondial, soient conscients de la vérité, mais préfèrent ne pas sortir du rang pour préserver une situation matérielle confortable.

 

Islam et réformisme

Dans sa lettre ouverte, Monsieur Bidar balaie d’un revers de la main toute explication à l’avilissement du monde musulman qui n’est pas directement en rapport avec le religieux, pour ensuite exposer la seule solution qu’il juge à même de « réinventer son génie » : réformer l’Islam.

Pour appuyer son propos, Abdennour Bidar cite l’exemple du wahhabisme : un refuge, selon lui, « infantile et mortifère vers le passé » d’une civilisation malade et en perte de repères. Nous ne nions pas la participation évidente du wahhabisme à la filiation de tous ces mouvements terroristes. Le wahhabisme est une idéologie délirante et sectaire qui se situe au-delà des frontières de l’Islam normal et bien compris [15]. Or, chose cocasse, le wahhabisme est lui-même une réforme de l’Islam, qui s’inscrit en rupture, justement, avec les repères traditionnels de la religion musulmane, et qui propose, de fait, un cadre idéologique qui ouvre la porte à toutes les dérives [16].

Ce pseudo-Islam a réussi à s’implanter dans le monde musulman grâce aux pétrodollars saoudiens, et par l’appui d’un autre mouvement, réformiste lui aussi, connu sous le nom des « Frères Musulmans », dont la seule contribution est d’avoir fait croire à un certain nombre de fidèles que le wahhabisme est une doctrine acceptable et compatible avec les valeurs de l’Islam traditionnel [17].

Loin d’être une réponse à la crise profonde que traverse le monde musulman, le réformisme en est plutôt la cause. Il constitue une rupture lourde de conséquence avec l’enseignement des Sages [18]. Mais il est vrai que beaucoup de philosophes et écrivains, dont beaucoup sont complètement autodidactes en sciences de l’Islam, se croient capables de produire un effort de compréhension du Livre Sacré en dehors des sentiers tracés par nos Anciens. Ils participent ainsi à la zizanie ambiante qu’ils dénoncent, et en reproduisent la mécanique.

Ces bricolages produisent toutes sortes d’amalgames, au point qu’il devient difficile à ceux qui n’ont pas de formation réelle et solide d’y voir clair [19]. C’est ainsi qu’Abdennour Bidar voit dans le virage sanglant et douloureux des Printemps arabes la marque d’une religion « tyrannique, dogmatique, littéraliste », alors qu’il est une évidence pour tous ceux qui ont un minimum de recul sur ces évènements qu’ils ne sont rien d’autre, depuis le début, qu’un enchainement d’opérations malveillantes qui répondent à un agenda précis [20] [21]. Si Monsieur Bidar est peut-être sincère, un effort de lucidité impliquerait pour lui de revoir drastiquement sa grille de lecture et son analyse, mais il faudrait surtout qu’il soit disposé à le faire, avec toutes les conséquences que cela aurait sur sa vie matérielle.

 

Constructivisme et légitimité

Dans sa « Lettre ouverte au monde musulman », Abdennour Bidar plaide aussi le droit à une « liberté spirituelle » dans les « choix personnel vis-à-vis des piliers de l’Islam », regrettant, la confusion qui existe, selon lui, entre « spiritualité et servitude », imposée par ceux qu’il appelle les « maîtres de religion ». Il milite pour la légitimité de chacun à vivre « son propre rapport à l’Islam » tout en étant reconnus comme fidèles à part entière par les dignitaires de la religion et la communauté musulmane. En gros, une religiosité sans contraintes de prières canoniques, de prescriptions divines pour le quotidien, et d’attachement à un dogme défini, tout en affirmant le bien-fondé d’être malgré tout considéré comme musulman, et de surcroît, grand philosophe de l’Islam.

Ce postulat, extrêmement récurent dans le milieu que nous décrivions en début de réponse, dénote à lui seul une profonde méconnaissance de ce qu’est le fait religieux, et montre à quel point l’idéologie libérale libertaire peut s’enraciner dans les esprits les plus brillants pour faire d’eux des plumes de la destruction.

L’Islam n’est pas simplement un système de valeurs, une morale, ou un rapport de sensibilité avec le Livre Saint, mais c’est aussi et surtout l’ensemble des dispositions qui permettent à l’humanité d’assumer le dépôt adamite, d’honorer la Gloire de Dieu, et d’élever la Civilisation de la Foi, en laquelle chaque individu doit trouver ce qui lui revient pour son droit au bien-être.

Il n’est pas question, donc, que chacun fasse ce qu’il veut comme il le veut. La Religion de Dieu, c’est faire ce qu’il faut, de la manière qu’il faut. Puisque nous avons foi en la Bienveillance et l’Omniscience de Dieu, nous savons que le bonheur ne se trouve pas dans nos déductions passionnées, mais dans tout ce qu’Il a prescrit l’humanité, loué soit-Il. Les piliers de l’Islam font l’objet d’un consensus de tous les Sages de l’Islam qui ne s’en sont jamais détournés. Croire qu’il serait possible de s’en détacher tout en conservant son aptitude au dépôt adamite n’est rien d’autre qu’une illusion ténébreuse [22].

L’Islam, évidement, autorise la divergence et la liberté d’opinion dans la compréhension des Textes. Tout le monde a le droit de vivre la sensibilité qui lui est propre dans son rapport au Livre Sacré. Simplement, pour des raisons évidentes, tout le monde n’est pas en mesure de délivrer des avis qui font autorité [23]. La Science et la Connaissance sont des trésors inestimables  hérités des prophètes, que la paix soit sur eux, transmis de maître à élève par voie initiatique.

Ce système, par la grâce de Dieu, est garant de la bonne compréhension des Textes et du droit à la divergence dans des conditions acceptables et profitables. Il préserve également, quand il est respecté, de l’apparition de toute dérive sectaire. Il y a donc une profonde contradiction dans le fait de revendiquer la possibilité pour chacun, préparé ou non, de pouvoir légitimement concevoir et promouvoir un Islam autorisé à l’image de ses envies, tout en critiquant l’idéologie wahhabite, qui n’est rien d’autre que la stricte application et la conséquence de cette même revendication.

Ceci n’est pas propre à la religion mais à tous les domaines qui font, eux aussi, appel au savoir. Il y a par exemple une différence entre médecine conventionnelle et médecines alternatives. Chacun est libre de choisir la thérapie qu’il veut, mais un patient préparé et accompagné pourra plus facilement profiter des médecines parallèles sans se mettre en danger. Pour cela, les thérapeutes en tout genre ne doivent pas usurper le titre ou la légitimité des autres, de sorte que la malade puisse s’y retrouver et savoir où il met les pieds. Il est donc important de ne pas appeler médecine conventionnelle ce qui ne relève pas de la médecine conventionnelle.

Les moments les plus épanouis de l’histoire du monde musulman furent ainsi ceux durant lesquels les normes Traditionnelles faisaient autorité dans l’espace publique. Elles garantissaient à chacun sa sécurité et une meilleure visibilité de ce qui était à sa disposition. Pour l’itinérant désireux de se rapprocher de Son Créateur, exalté soit-Il, il est aujourd’hui devenu très difficile de distinguer les bon interlocuteurs, à cause justement de la falsification des normes.

 

Faux drapeau

Abdennour Bidar estime à juste titre que ces idéologies bancales, qui mettent actuellement une partie du monde musulman à feu et à sang, trouvent principalement écho « chez les plus déséquilibrés et les plus fragiles ». Il serait plus approprié, cependant, de dire qu’ils sont surtout la cible d’instigateurs malveillants et d’habiles manipulateurs qui agissent sous faux drapeau. Toutes ces affaires de terrorisme et de fanatisme, en effet,  présentent une étrange similitude : la main prouvée, ou très probable, d’un marionnettiste qui agit en coulisse pour défendre des intérêts bien éloignés de ces histoires de jihadisme. Le chercheur lucide et courageux ne peut nier l’évidence et est forcé d’admettre, s’il est honnête, que la question de fond n’est pas celle de l’Islam et de l’islamisme, mais celle de l’impérialisme américano-sioniste [24], qu’Abdennour Bidar n’évoque malheureusement pas dans son propos. Il a surement ses raisons.

 

Avenir et renouveau

Nous rejoignons néanmoins Abdennour Bidar sur un point, sans pour autant partager ses analyses ni ses conclusions : les institutions de l’Islam ne sont plus en mesure de faire face aux enjeux actuels, et à toutes ces complications que vous évoquez dans votre question. Mais contrairement à lui, nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire de les réformer, mais plutôt de les élargir.

Le monde se complexifie et des problématiques inédites voient le jour. Cela implique d’investir de nouvelles contrées du savoir, inexplorées à ce jour, et d’aller puiser dans l’héritage de la Sagesse les outils appropriés pour ce faire [25]. Certes, de nombreuses assemblées existent, réunissant dignitaires religieux et scientifiques, pour trancher sur des questions de droit canonique ou de morale. Mais il y a une différence entre considérer un domaine comme une compétence extérieure, et poser les fondements qui permettront l’émergence de sciences nouvelles, dont les maîtres à penser seront eux aussi, de facto, des dignitaires religieux au même titre que les spécialistes du fiqh ou les savants en hadith.

Nous pensons que la Réhabilitation du monde musulman, d’Orient et d’Occident, passera par la capacité de nos élites à faire jaillir des Textes les bases de la psychologie sacrée, de la sociologie sacrée, de l’économie sacrée, et de tant d’autres sciences qui n’existent actuellement que sous des formes ténébreuses et falsifiées, et qui répondront, par la grâce de Dieu, aux défis actuels. Il en résultera un renouveau théologique et l’apparition de connaissances supplémentaires, qui offriront à l’humanité de nouvelles perspectives pour assumer son dépôt adamite. Vous l’avez sans doute remarqué, c’est en ce sens que nous tentons d’apporter notre contribution à travers notre institut Âme Horizon.

En espérant avoir répondu à vos questions.

 

Wa s-Salam.

 

[1] http://www.marianne.net/Lettre-ouverte-au-monde-musulman_a241765.html

[2] http://oumma.com/Abdennour-Bidar-Il-nous-faut-ni

[3] http://www.imranhosein.org/books/francais.html

[4] http://www.rifcon.net/

[5] http://aslama.com/forums/showthread.php?t=8389

[6] http://www.lemondedesreligions.fr/culture/abdennour-bidar-comment-sortir-de-la-religion-15-05-2012-2510_112.php

[7] https://www.youtube.com/watch?v=q3AOa-XXwx8

[8] http://www.agenceinfolibre.fr/general-v-desportes-les-etats-unis-ont-cree-daech/

[9] http://www.independent.co.uk/news/world/americas/bush-god-told-me-to-invade-iraq-6262644.html

[10] https://hichamhamza.wordpress.com/2015/01/11/netanyahou-france-islam/

[11] http://www.info-palestine.eu/spip.php?article15162

[12] http://www.voltairenet.org/article177890.html

[13] http://www.amehorizon.fr/leblog-l-operation-notinmyname_6_51.html

[14] http://www.amehorizon.fr/leblog-horizon-d-actu-l-assassinat-d-herve-gourdel_6_50.html

[15] http://www.doctrine-malikite.fr/Histoire-du-Wahhabisme-les-anti-doctrinaux_a78.html

[16] http://www.dailymotion.com/video/x15jwh5_jean-michel-vernochet-sur-le-wahhabisme_news#from=embediframe

[17] http://www.voltairenet.org/article186228.html

[18] http://www.amehorizon.fr/approfondir-theologie-la-filiation-spirituelle-et-la-transmission-du-savoir_12_15.html

[19] http://www.amehorizon.fr/approfondir-theologie-islam-et-islamisme_12_48.html

[20] http://reseauinternational.net/document-secret-prouve-printemps-arabe-ete-provoque-les-etats-unis/

[21] http://www.voltairenet.org/article185631.html

[22] http://www.amehorizon.fr/approfondir-theologie-depot-adamite-et-eschatologie-revolutionnaire_12_63.html

[23] http://www.aslama.com/fatawa-et-articles-divers/64-suivre-un-des-quatre-madhhabs-autorises-par-sheikh-murabit-al-haaj.html

[24] http://www.amehorizon.fr/leblog-actu-spiritualite-horizon-d-actu-emotion-et-naivete_17_65.html

[25] http://www.amehorizon.fr/lumierescoraniques.html

10 Commentaire(s)

  • fawzia
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    fawzia

    Jeudi 19 mars 2015 à 10h03

    Salamu alaïkum,


    Je viens de lire l'article de Abdenour Bidar intitulé "Comment sortir de la religion".


    J'avais écrit plus haut "A. Bidar sort de l'islam" et là, il faut bien se rendre à l'évidence, il en est sorti.


    Il écrit "les dieux ...".


    Sans commentaire.


    Il est frappant de voir que son point de vue se rattache nettement au mouvement "New-âge" qui pourtant est apparu qui pourtant date un peu (années 80 aux Etats-unis).


    Le prétendu travail spirituel (un bidouillage de prières, de mantras et d'enseignements traditionnels mal compris, ...) préconisé par ses adeptes consiste à faire émerger et nourrir constamment chez l'être humain cette même "énergie créatrice" dont parle Abdenour Bidar et qui n'est rien d'autre que l'égo (e-nafs).


    Alors que l'essentiel dans les traditions authentiques est de maîtriser cette "force" jusqu'à ce qu'elle se soumette totalement à Son Seigneur (el djihad el akbar), les adeptes du New-âge, au contraire, la renforcent et la développent.


    A. Bidar se réfère à la tradition grecque, manifestement pour marquer son appartenance à l'Occident. Mais quel enseignement a-t-il tiré, particulièrement, des tragédies grecques parvenues jusqu'à nous ?.


     Et Dieu et plus Savant.


     

    • fawzia
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      fawzia

      Jeudi 19 mars 2015 à 13h34

      Réctificatif : J'ai écrit plus haut que "l'égo doit se soumettre à son Seigneur", il s'agit de Dieu, Seigneur des Mondes.


       

    • fawzia
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      fawzia

      Vendredi 20 mars 2015 à 12h26

      Le cas Bidar est un symptôme et non un remède.Il ne faudrait pas le considérer comme insignifiant.


      Les intellectuels musulmans doivent débattre avec lui au sujet de son Self-islam. Comme les francs-maçons, il est "Humaniste".  Son humanisme trouve appui dans la Parole divine (si Dieu dit aux anges de se prosterner devant Sidna Adam a.s. c'est qu'il lui assigne une supérioté sur eux).


      Les "tailleurs de pierre" ont peut-être totalement disparu chez les Francs-maçons ne laissant derrière eux que la pierre brute.


      C'est aussi cela le Self-islam : la pierre brute, l'Homme-Roi, l'Homme-Souverain, qui tire toute loi de lui-même, ébloui par sa propre image.


      Et Dieu est plus Savant.


      Wa salam.


       


      N.B : Ayant fait le chemin inverse de celui de Bidar, ne doutons pas un instant que ses écrits, loin de pousser à sortir de la religion, serve au contraire à y entrer.

    • Rémy Savin
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      Rémy Savin

      Dimanche 22 mars 2015 à 14h11

      Salam alaykoum.


       


      Le problème c'est qu'il n'y a pas vraiment d'intellectuels musulmans dans le monde francophone qui ont l'outillage pour répondre à ce genre d'auteur avec sagesse et pédagogie. Ou plutôt, il serait plus exact de dire que dans la sphère médiatique, les auteurs généralement opposés à A. Bidar sont des intellectuels de façade...


       


      Il est donc très rassurant de voir des gens comme vous, et vos contributions, comme toujours, donnent beaucoup d'espoirs pour la suite in sha Allâh ^^


       


      Salam.

  • Fawzia
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    Fawzia

    Vendredi 27 février 2015 à 09h56

    Merci Rémy. Votre réponse pose judicieusement la problématique de la réforme de l'islam telle qu'on nous l'impose dans la conjoincture actuelle et nous éclaire sur les enjeux réels qui se posent à la Communauté.


    On pourra remarquer le changement qui s'est opéré chez A. Bidar depuis qu'il a obtenu la reconnaissance des milieux dont vous parlez (il animera l'émission "cultures d'islam" sur France culture). Finis les propos amers ou vindicatifs sur l'islam ou les pays musulmans. Sa satisfaction est tellement visible qu'on en est ému.


    A. Bidar sort de l'Islam tout en faisant son "fond de commerce". N'y a-t-il pas là (pardon de choisir l'option marchande) "tromperie sur la marchandise" ?. En effet, comment peut-il boire à une source "asséchée", tarie ?. A quelle source ira-t-il boire pour parler d'islam ?. Ne pourrait-on à bon droit parler d'escroquerie intellectuelle ?. Ou d'islam à la carte pour bobos intellos ?.

    Fi amaniLlah.


    Wa Salam.


     


     


     


     

    • Rémy Savin
      Répondre 

      Rémy Savin

      Samedi 28 février 2015 à 17h35

      As Salam alaykoum.


       


       


      La pseudo-représentativité par des gens qui ont le faciès et/ou le nom, mais qui n’ont ni le fond ni la réalité de ce qu’ils sont censés représenter, est une signature maçonnique importante et un indicateur avancé du constructivisme qui est à l’œuvre.


       


       


      Abdennour Bidar est loin d’être le seul dans ce cas, malheureusement, et il ne faut pas oublier d’ajouter à la liste tous ces islamo-voyous médiatisés qui ne représentent, là aussi, qu’eux-mêmes. De plus, on veut nous imposer, effectivement, un dépoussiérage des institutions de l’Islam qui ne doit déboucher sur rien d’autre, quelle que soit la voie empruntée,  que sur l’alignement des institutions de l’Islam sur les critères du Nouvel Ordre Mondial.


       


       


      Le vrai problème, à mon sens, est que les vrais musulmans ne font pas le boulot qu’ils devraient faire, et restent enfermés dans des problématiques du passé. Du coup il n’y a personne en face  et un boulevard est laissé aux individus malintentionnés.


       


       


      Une autre difficulté vient de l’individualisme qui a malheureusement contaminé les cœurs de la caumunauté, et de la crise relationnelle, justement, des musulmans du commun envers leurs institutions. Il y a bien des raisons à cela, et des circonstances atténuantes, mais le résultat c’est que les musulmans, d’ici et d’ailleurs, pratiquent du mieux qu’ils peuvent un Islam tant bien que mal reconstitué, avec bien souvent les moyens du bord.


       


       


      De fait il est ardu voire impossible aux croyants de développer une conscience de classe et une dimension de destin collectif. Et il est donc cruellement difficile aux Français musulmans d’avoir des exigences de représentativité sur un socle commun qu’ils n’ont même pas réussi à constituer.


       


       


      Ces travers viennent du fait que les musulmans du quotidien ont adopté, souvent à leur insu, une partie du système de valeur mis en place par la franc-maçonnerie et la finance internationale.


       


       


      Mais tout n’est pas perdu, loin de là .Il est cependant important que les véritables travaux se mettent en route, in sha Allâh, pour opérer un véritable contrepoids, afin qu’émerge de cette dynamique l’outillage nécessaire à la relecture du modèle institutionnel de notre Islam contemporain, vers un élan de nouveau, dans la continuité de l’Héritage.


       


       


      Fraternellement ^^


       


       


      Salam.

    • fawzia
      Répondre 

      fawzia

      Dimanche 01 mars 2015 à 11h46

      wa alaïkum essalam,


      "Les vrais musulmans ne font pas le boulot qu'ils devraient faire (...) du coup, il n'y a personne en face et un boulevard est laissé aux personnes malintentionnées".


      C'est bien vrai !. Si nous nous penchons sur certaines questions c'est parce que nous sommes confrontés aux questions que posent nos enfants et nos petits-enfants surtout quand l'actualité met sur la sellette islam et musulmans. Nous ne sommes pas qualifiés pour le faire et appelons de tous nos voeux la participation de musulmans ayant l'autorité spirituelle pour le faire.


      Puisse Le Tout Puissant réaliser ces voeux en renforçant vos rangs faisant de votre engagement un bel exemple de piété à la gloire de Sa Sainte Face.


       

    • Rémy Savin
      Répondre 

      Rémy Savin

      Dimanche 01 mars 2015 à 20h35

      Salam alaykoum.


       


      Amine à votre douaa !


       


      Merci beaucoup pour votre soutien.


       


      Que Dieu inonde votre foyer et votre descendance  de sagesse et de paix.


       


      Si pour la  mise en route de certains travaux, effectivement, le recours à des compétences précises est préférable, le reste ne peut se faire que par les efforts conjugués des bonnes intentions issues de tous horizons, de la mère de famille au spécialiste en sciences humaines, en passant par le travailleur du quotidien. C’est pourquoi, tout le monde est le bienvenu dans l’effort que nous proposons


       


      En effet, la situation du désordre représentatif dont nous parlons est à nos yeux un marqueur important décrit par Dieu, loué soit-Il, dans Son Livre Sacré : « En vérité, Dieu ne modifie point l’état d’un peuple tant que les hommes qui le composent n’auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes. (s13v11) », ou encore « C’est que, en effet, Dieu ne modifie en rien les bienfaits dont Il gratifie un peuple qu’autant que ce peuple modifie lui-même son comportement, car Dieu est Audient et Omniscient. (s8v53) ». En d’autres termes, si l’on peut pointer du doigt, effectivement, des manœuvres malveillantes qui se jouent en coulisse, nous avons aussi et surtout les représentants que nous méritons, qui sont à l’image de l’état de la communauté musulmane de France, des préoccupations majoritaires de celle-ci, et de sa négligence vis-à-vis du devoir de celle-ci face au dépôt adamite.


       


      Aussi, la Réhabilitation, dont nous ne cessons de parler ici et là dans nos diverses interventions, passe aussi par un retour à la dimension du destin collectif, et aux préoccupations initiales qui reposent sur le fils d’Adam : établir une civilisation de la Foi, de la Sagesse, et montrer ce qu’elle est, dans les faits et dans le bon cœur, à nos frères en humanité. Cela passe justement par ce que vous évoquiez, à savoir l’éducation et l’instruction de nos enfants, mais aussi par un effort théologique nouveaux qui viendra, in sha Allâh, élargir le champ d’action des institutions actuelle de l’Islam.


       


      Aussi, tant que les musulmans ne seront pas préoccupés de ces choses, ils continueront d’avoir des représentants à leur image : des représentants incapables d’assumer le dépôt de la Foi et qui ne font que falsifier ce que devrait être la sagesse musulmane véritable.


       


      Ainsi, le changement se fera par la base, pas par les institutions représentatives actuelles, dont l’évolution est parallèle aux préoccupations des musulmans du commun, et qui n’ont pas toujours conscience qu’il est vital qu’elles élargissent et partagent leur autorités vers d’autres domaines de compétence. La Réhabilitation passe par la réhabilitation des consciences, et pour cet effort, qui se joue dans la vie quotidienne, la participation de chacun est absolument nécessaire.


       


      Fraternellement ^^


       


      Salam.

    • Fawzia
      Répondre 

      Fawzia

      Lundi 02 mars 2015 à 10h22

      Salam alaykum,


      Amin, amin, amin !.


       

    • Fawzia
      Répondre 

      Fawzia

      Lundi 09 mars 2015 à 12h47

      Salamu alaïkum,


      Cher frère Rémy, vous écrivez plus haut "il est ardu voire impossible aux croyants de développer une conscience de classe ...).


      Vous utilisez là une notion intéressante. On se souvent qu'elle s'est développée avec le marxisme et c'est dans la classe ouvrière qu'elle se développait (alors que la classe bourgeoise considérait le capitalisme comme relevant de lois naturelles, le prolétariat considérait que ces lois étaient le résultat d'un processus historique et qu'elles devaient par conséquent être changées)..


      Je dis pour plaisanter (mais pas vraiment) à des amis communistes qu'eux ont abandonné leurs rêves de justice alors que nous, croyants, ne l'avons pas abandonné.


      Dans mon esprit ces rêves ne sont rien d'autre que le rêve porté au plus profond de chaque être humain de retour à l'état primordial.


      A l'époque du communisme, une lutte farouche opposait  matérialistes aux idéalistes.


      Les matérialistes ont gagné mais ont tué le communisme. Les idéalistes ont perdu mais le rêve est toujours présent.


      Par ailleurs, on peut remarquer le point de vue très réducteur de ceux qui ont pour fonction aujourd'hui de donner sens aux choses qui classent systématiquement les croyants à droite de "l'échiquier politique" et les athées à gauche.


      Laa Ilaha ill'Allah, wahdahou, laa charika lah.


       


       

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